Les glycogénoses (GSD pour glycogen storage disease) constituent un ensemble très hétérogène, sur le plan clinique et génétique, de maladies de surcharge en glycogène génétiquement déterminées. Comprenant plus d’une quinzaine d’entités distinctes, elles ont en commun un défaut dans la synthèse, l’utilisation ou la dégradation du glycogène. Quelques-unes ont une expression musculaire avec, dans les formes les plus sévères, l’apparition d’un déficit sévère avec retentissement cardio-respiratoire primitif ou secondaire. Le risque de complications dentaires dans ces pathologies était jusqu’ici connu pour être élevé mais sans plus de précision.
Dans un article publié en avril 2018, des dentistes et pédiatres français ont essayé d’en savoir plus en reprenant les dossiers de 60 patients suivis dans un Centre de Référence français et atteints d’une des quatre types les plus fréquents de GSD (Ia, Ib, III, IX dont seul le type III est susceptible d’entraîner des complications musculaires). Un examen et des investigations odontologiques très poussées ont permis de faire plusieurs observations amenant à modifier le suivi clinique de ces patients. Ainsi, les GSD de type Ib avec neutropénie sont particulièrement à risque de développer des périodontites à la différence des trois autres. Par contre,quatre types de GSD étudiées ont un risque d’éruption dentaire retardée, d’agénésie ou de déformations de la dent, tandis que le risque de caries observé est comparable à celui de la population générale.