Les amyotrophies spinales infantiles (ou SMA ou spinal muscular atrophy) constituent la deuxième cause de pathologie neuromusculaire chez l’enfant. Elles sont dues, pour la très grande majorité d’entre elles, à une délétion du gène SMN1. Le gène SMN1 permet habituellement de produire une version complète de protéine SMN (pour survival motor neuron), une protéine ubiquitaire impliquée dans le métabolisme des ARN. Un gène presque identique appelé SMN2 est, du fait d’un épissage distinct de celui de SMN1, dans l’incapacité de produire de grandes quantités de protéine SMN fonctionnelle. Le nombre de copies du gène SMN2 est ainsi un facteur modulant, pour partie, la sévérité du phénotype. La détermination du nombre de copies de SMN2 est importante tant pour l’établissement du pronostic que pour la mise en place d’essais cliniques.
Dans un article publié en octobre 2015, des chercheurs du laboratoire pharmaceutique Roche à la recherche de biomarqeurs fiables dans la SMA rapportent les résultats de mesures dans le sang circulant de patients du nombre de copies SMN2, du taux d’ARN messagers correspondant et de la quantité de protéine SMN circulante. Les études de corrélation montrent une certaine concordance entre le niveau d’ARN messagers chez les patients atteints de SMA de types 1 et 2 (mais pas chez ceux atteints d’une SMA de type 3) et la quantité de protéine SMN. La relation entre la production de ces ARNm et le nombre de copies de SMN2 n’est en revanche pas claire et suggère l’existence de facteurs de régulation supplémentaires.
Biomarker for Spinal Muscular Atrophy: Expression of SMN in Peripheral Blood of SMA Patients and Healthy Controls.
Czech C, Tang W, Bugawan T, Mano C, Horn C, Iglesias VA, Fröhner S, Zaworski PG, Paushkin S, Chen K, Kremer T.
PLoS One. 2015 (Oct).