Les myopathies inflammatoires idiopathiques représentent un contingent relativement important de patients majoritairement d’âge adulte. Ces maladies neuromusculaires sont en rapport avec un dérèglement du système immunitaire. A côté des formes classiques que représentent les dermatomyosites et polymyosites, la myosite à inclusions (ou sIBM pour sprodic Inclusion Body Myositis) s’est progressivement imposée comme une entité à part. Elle est caractérisée, chez une personne âgée de plus de 50 ans, par un tableau clinique évocateur : myopathie distale avec une distribution souvent asymétrique, dysphagie, des vacuoles bordées en histologie et une résistance aux traitements classiques.
Dans deux articles publiés en juin 2015, une équipe finlandaise et une équipe américaine, reviennent sur ce dernier aspect à la faveur de deux analyses extensives de la littérature (l’une classique, l’autre de type Cochrane).
Les quelques essais cliniques (une dizaine, auxquels 250 patients environ ont participé) étayant l’utilisation de tel ou tel traitement immunosuppresseur ont été passés en revue. Ils se sont toutefois tous avérés décevants, à la fois sur la forme (méthodologie critiquable) que sur le fond (solidité des résultats). Ces deux études confirment bien l’impression des cliniciens selon laquelle aucune médication n’est véritablement efficace dans cette myopathie acquise du sujet âgé.
Medication of inclusion body myositis: a systematic review.
Saltychev M, Mikkelsson M, Laimi K.
Acta Neurol Scand., 2015 (Juin).
Treatment for inclusion body myositis.
Rose MR, Jones K, Leong K, Walter MC, Miller J, Dalakas MC, Brassington R, Griggs R.
Cochrane Database Syst Rev., 2015 (Juin).